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6 Instituts Hospitalo-Universitaires retenus : Les CHU se réjouissent de la nouvelle impulsion donnée à leurs missions de recherche et d’innovation

Institut de rythmologie et modélisation cardiaque "LIRYC " (Bordeaux, responsable scientifique : Michel Haïssaguerre), Institut sur les maladies infectieuses et tropicales "Polmit" (Marseille, Didier Raoult) Institut hospitalo-universitaire de neurosciences translationnelles de Paris (Université Paris-Descartes, AP-HP, Bertrand Fontaine), Institut hospitalo-universitaire de cardiologie-métabolisme-nutrition "ICAN" (Université Pierre et Marie Curie, AP-HP, Karine Clément) Institut des maladies génétiques "Imagine" (hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, Alain Fisher), Institut de chirurgie mini-invasive guidée par l'image "MIX-Surg" (Strasbourg, Jacques Marescaux) En retenant ces projets d’exception le jury international présidé par le Pr Richard Frackowiak, vient de doter la France de six nouveaux campus hospitalo-universitaires à rayonnement mondial. Ces pôles de recherche seront financés par l’Agence Nationale de la Recherche à hauteur de 850 millions d’euros. « Cette nouvelle impulsion donnée aux sciences du vivant va conforter la position internationale de la France en tant que nation fort chercheuse » se réjouit Alain Hériaud, Président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU. En tant que Directeur Général du CHU de Bordeaux, j'ai accueilli avec fierté la sélection de l'institut de rythmologie et modélisation cardiaque « LYRIC », véritable reconnaissance du potentiel thérapeutique des découvertes du Pr Michel Haïssaguerre et de son équipe. Enfin, je tiens à souligner la grande qualité des 11 autres projets présentés et la forte mobilisation des Centres Hospitaliers Universitaires - établissements d’excellence en matière de recherche et d’innovation, d’enseignement et de soins. J’espère qu’il y aura un deuxième tour pour donner toutes leurs chances à ceux qui n’ont pas été retenus bien qu’ils remplissent aussi les critères d’excellence exigés et répondent aux enjeux majeurs de santé publique de demain.»

Institut de rythmologie et modélisation cardiaque "LIRYC " (Bordeaux, responsable scientifique : Michel Haïssaguerre),
Institut sur les maladies infectieuses et tropicales "Polmit" (Marseille, Didier Raoult) 
Institut hospitalo-universitaire de neurosciences translationnelles de Paris (Université Paris-Descartes, AP-HP, Bertrand Fontaine),
Institut des maladies génétiques "Imagine" (hôpital Necker-Enfants malades AP-HP, Alain Fisher),
Institut hospitalo-universitaire de cardiologie-métabolisme-nutrition "ICAN" (Université Pierre et Marie Curie, AP-HP, Karine Clément)
Institut de chirurgie mini-invasive guidée par l’image "MIX-Surg" (Strasbourg, Jacques Marescaux)
En retenant ces projets d’exception le jury international présidé par le Pr Richard Frackowiak, vient de doter la France de six nouveaux campus hospitalo-universitaires à rayonnement mondial. Ces pôles de recherche seront financés par l’Agence Nationale de la Recherche à hauteur de 850 millions d’euros. « Cette nouvelle impulsion donnée aux sciences du vivant va conforter la position internationale de la France en tant que nation fort chercheuse » se réjouit Alain Hériaud, Président de la Conférence des Directeurs Généraux de CHU. 
En tant que Directeur Général du CHU de Bordeaux, j’ai accueilli avec fierté la sélection de l’institut de rythmologie et modélisation cardiaque « LIRYC », véritable reconnaissance du potentiel thérapeutique des découvertes du Pr Michel Haïssaguerre et de son équipe.
Enfin, je tiens à souligner la grande qualité des 11 autres projets présentés et la forte mobilisation des Centres Hospitaliers Universitaires – établissements d’excellence en matière de recherche et d’innovation, d’enseignement et de soins. J’espère qu’il y aura un deuxième tour pour donner toutes leurs chances à ceux qui n’ont pas été retenus bien qu’ils remplissent aussi les critères d’excellence exigés et répondent aux enjeux majeurs de santé publique de demain.»

Les Instituts Hospitalo-Universitaires : concevoir les thérapies du futur

Programmes phares au Grand emprunt, les IHU sont créés autour des pôles d’excellence hospitalo-universitaires. Ils ont vocation à stimuler la recherche biomédicale (cognitive, translationnelle et clinique) dans des secteurs porteurs, à assurer la promotion d’innovations et à faciliter leur exploitation dans le cadre de partenariats industriels jusqu’à leurs transferts dans la pratique de soins. Ces programmes ambitieux visent à d’accroître la compétitivité de la France et à permettre aux patients de bénéficier le plus tôt possible des avancées thérapeutiques. Ces pôles de recherche attireront les jeunes chercheurs talentueux et permettront la création d’un corps de professionnels de très haut niveau.
Dotés d’un statut de fondation de coopération scientifique (FCS), les IHU seront gouvernés par un conseil d’administration, un conseil scientifique international et un directoire. Incluant un partenariat et un cofinancement systématique du secteur privé et éventuellement des collectivités locales concernées, ils disposeront d’un fonds de 850 millions* d’euros géré par l’Agence Nationale de la Recherche. 
Les CHU ont également été associés aux autres catégories d’appels à projets «investissements d’avenir» : Laboratoires d’excellence, Equipements d’excellence, Sociétés d’accélération de transfert de technologie (SATT), Instituts de recherche technologique (IRT) et cohortes.
Conférence des Directeurs Généraux de CHU – Contact presse
Marie-Georges Fayn – 02.54.38.06.59 –  06.84.81.59.82
resochu@club-internet.frwww.reseau-chu.org

Présentation des 6 IHU retenus

Bordeaux – 1

Projet d’Institut Hospitalo-universitaire de rythmologie et modélisation cardiaque "LIRYC" – 45 millions d’euros

Le LIRYC, Institut de rythmologie et modélisation cardiaque, est un projet de recherche ambitieux qui doit permettre des avancées majeures dans le domaine des désordres électriques cardiaques. Ce pôle d’excellence, rassemblant plus de 100 chercheurs, doit créer une nouvelle dynamique dans la recherche française sur ce thème et devenir une référence mondiale. Les axes de recherche iront de la fibrillation auriculaire (qui touche 6 millions d’Européens par an) à la mort subite (350 000) et à l’insuffisance cardiaque (9 millions).
Le Professeur Michel Haissaguerre, avec son équipe, oriente de plus en plus ses travaux vers les fibrillations ventriculaires responsables des morts subites. Lesquelles entrainent une mortalité égale à la mortalité cumulée des cancers les plus meurtriers (sein, poumon, colon).
Cet Institut réunira pour la première fois en un même lieu toutes les compétences scientifiques, technologiques et industrielles permettant d’avancer sur ces thèmes. Ainsi, la recherche pourra être conduite – en lien notamment avec l’Université Bordeaux Segalen et les organismes de recherche – sur la cellule isolée, le tissu, les cartographies optiques/IRM et simulations informatiques, le gros animal, et se poursuivre jusqu’à la recherche clinique et l’amélioration des soins au patient. Pourront ainsi être mieux compris dans les 10 ans qui viennent les troubles du rythme cardiaque, y compris les plus graves. Ceux-ci pourront être alors mieux traités, grâce à des traitements médicamenteux ou physiques plus sûrs et plus efficaces.

Responsable scientifique : Le Professeur Michel Haissaguerre
, chef de service de cardiologie-électrophysiologie et stimulation cardiaque au CHU de Bordeaux, membre de l’Académie des Sciences
Contact presse – CHU de Bordeaux : Frédérique Albertoni – 05 56 79 53 42 – frederique.albertoni@chu-bordeaux.fr

Marseille – 1
Projet d’Institut Hospitalo-universitaire en Maladies Infectieuses et tropicales "Polmit" – 73,2 millions d’euros

L’IHU Polmit s’organise autour d’un nouveau bâtiment de plus de 20 000 m² sur le site Santé Timone. Il rassemblera les activités de soins cliniques, médico-techniques, de recherche fondamentale et clinique.  Porté par l’Université de la Méditerranée et l’AP-HM, l’IHU associe par ailleurs deux universités, les Instituts de Recherche et les plus grands acteurs économiques du secteur des maladies infectieuses, ainsi que les trois autres CHU de l’inter-région Sud Méditerranée (Montpellier, Nice et Nîmes). Il participera au projet d’Union Pour la Méditerranée dans son volet santé avec des partenariats instaurés avec des CHU méditerranéens.La coordination avec le Ministère de la Santé, l’EHESP, la Médecine Militaire, les associations humanitaires, la  projection avec la recherche au Sud de la Méditerranée et en Afrique ainsi que l’ouverture au public seront des points forts de l’IHU.Il a une triple vocation de soins, de recherche et d’information-prévention aurpès du public- des activités médico-techniques et de soins : activité ambulatoire, hospitalisation en chambres isolées réparties dans des unités distinctes pour les cas urgents, infections traditionnelles et cas chroniques dont les infections ostéo-articulaires.- la recherche : avec l’accueil de tous les scientifiques quelle que soit leur origine, publique ou privée- l’ouverture au public : expositions, vaccinations, consultations …

Responsable scientifique : Professeur Didier Raoult, responsable du Laboratoire de Bactériologie, Virologie et Hygiène de l’APHM, responsable de l’Unité de Recherche en Maladies Infectieuses et Tropicales émergentes (Urmite) et du Centre National de Référence (CNR) des Rickettsies. le Pr Raoult vient de se voir remettre le grand prix INSERM 2010.

Contact presse – Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille : Yann Le Bras – 04 91 38 18 21 – yann.lebras@ap-hm.fr

Paris – 3
Projet d’Institut hospitalo-universitaire des maladies génétiques  "Imagine" coordonné par l’université Paris-Descartes et l’AP-HP – 64,26 millions d’euros

L’Institut des maladies génétiques a pour ambition de constituer un lieu unique et exceptionnel de recherche, de soins, de prévention des maladies génétiques axé sur l’amélioration de la compréhension des mécanismes physiopathologiques, l’apport de nouveaux outils diagnostiques et le développement de nouvelles solutions thérapeutiques telles que la thérapie cellulaire ou la thérapie génique. Les maladies rares affectent 3-4% de la population.
Responsable scientifique : Pr Alain Fischer, Praticien Responsable du Pôle Hématologie-Immunologie-Infectiologie – Hôpital Necker-Enfants Malades

Projet d’Institut hospitalo-universitaire de neurosciences translationnelles de Paris  coordonné par le PRES Sorbonne Universités (l’Université Pierre et Marie Curie) et l’AP-HP – 55 millions d’euros

L’Institut de Neurosciences Translationnelles de Paris a pour objectif de répondre aux défis posés par les maladies neurologiques qui touchent un nombre croissant de patients (en France, 2.9 millions souffrent de dépression et de troubles du comportement ; 860,000 de la maladie d’Alzheimer, 120,000 de la maladie de Parkinson, 450 000 d’épilepsie).

Responsable scientifique : Pr Bertrand Fontaine, Service de Neurologie Générale – GH. Pitié-Salpêtrière

Projet d’Institut hospitalo-universitaire de cardiologie-métabolisme-nutrition "ICAN" coordonné par l’Université Pierre et Marie Curie  et l’AP-HP – 45 millions d’euros

Les maladies cardiovasculaires et les désordres métaboliques sont étroitement liés. Le poids de l’obésité, des désordres métaboliques et des maladies cardiovasculaires justifie une approche intégrée des projets de recherche et de la clinique. 
Responsable scientifique : Pr Karine Clément, Service de Nutrition – Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière

Contact presse –
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris
:Direction Déléguée à la Communication : 01 40 27 52 06 communication.institutionnelle@sap.aphp.fr

Strasbourg – 1

Institut Hospitalo-Universitaire de Chirurgie Mini-Invasive Guidée par l’Image "MIX-Surg" – 67,3 millions d’euros

L’IHU de Strasbourg, porté par l’IRCAD (Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif), le CHU de Strasbourg et l’Université de Strasbourg, vise à faire émerger une nouvelle spécialité médicale : la Chirurgie Mini-Invasive Guidée par l’Image (MIX-Surg).
L’IHU associera plusieurs spécialités médicales, aujourd’hui séparées, afin de développer des interventions hybrides combinant gestes chirurgicaux mini-invasifs, endoscopie flexible et radiologie interventionnelle. L’IHU développera la prochaine génération de dispositifs médicaux hybrides et formera les futurs professionnels de cette nouvelle spécialité.
Pour atteindre cet objectif, l’IHU profitera de l’expérience de l’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif (IRCAD) en matière d’éducation et de recherche en chirurgie mini-invasive, sur le site strasbourgeois comme dans les 2 autres Instituts implantés à Taïwan et au Brésil. L’IHU verra la constitution d’une équipe médicale de 300 personnes et de 200 chercheurs issus pour 60% de la filière académique et pour 40% du milieu industriel. L’IHU s’appuiera également sur les équipes de l’INRIA, de l’INSERM et du CNRS qui rejoindront le projet sur le même site.
Typiquement dans l’esprit du Grand Emprunt du fait de la création de 2 000 emplois hautement qualifiés sur 10 ans, l’IHU constitue un projet global de 215 millions d’euros, dont 70 millions provenant du Grand Emprunt, 30 millions des collectivités locales et 115 millions  des partenaires privés.  
Responsable scientifique : Professeur Jacques Marescaux, Président de l’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif (IRCAD)
Contacts presse
IRCAD : Marie Obringer- 03 88 11 90 00 – marie.obringer@ircad.fr
CHU de Strasbourg
: Fatiha Ait Rais- 03 88 11 61 66 / 06 21 32 35 76 – fatiha.ait-rais@chru-strasbourg.fr

projets "Prometteurs" – 5 dans le périmètre des CHU – disposeront d’une aide financière ponctuelle de 35 millions d’euros

Nantes – 1 
Projet d’Institut Hospitalo-universitaire nantais : Centre européen de la transplantation et d’immunothérapie     

Dans le cadre des appels d’offre du Grand Emprunt, le CHU et l’Université de Nantes, avec le soutien de Nantes Métropole et de la Région des Pays de la Loire, proposent la création d’un IHU (Institut Hospitalo-Universitaire) provisoirement intitulé : « European Center for Transplantation Sciences and Immunotherapy ». Le projet translationnel « Centre Européen des Sciences de la Transplantation et d’Immunothérapie », centré sur le malade, est axé sur le traitement de maladies gravissimes par la transplantation d’organes, de cellules et de gènes, ouvrant de nouvelles frontières en médecine régénérative avec une interface unificatrice majeure : l’immunologie.
Avec la première activité cumulée européenne en greffes de reins et un leadership en greffes de pancréas, de cellules souches hématopoïétiques, ainsi qu’un ambitieux programme de thérapie cellulaire et génique (partenariat AFM), le projet, piloté par le Pr. Jean-Paul Soulillou, regroupe des départements cliniques, cinq Unités Inserm/INRA/Université et une Ecole Nationale Vétérinaire. Il fédère plus de 1 000 personnes. Pour la première fois en Europe, ce projet réunit des groupes travaillant dans le domaine des greffes d’organes et des cellules souches hématopoïétiques mais aussi sur les nouvelles frontières : cellules souches ou xénogéniques ou gènes thérapeutiques. Sur la base des performances récentes des équipes IHU, le projet prévoit la création de nouvelles entreprises et de 800 emplois hautement qualifiés à 10 ans. Des partenariats industriels clés sont développés avec des biotech (9 créées dans le périmètre IHU) et des groupes pharmaceutiques.

Responsable scientifique : Professeur Jean-Paul Soulillou
, professeur d’Université et directeur de l’Institut de Recherche en transplantation de Nantes (CHU de Nantes)

Lyon : 2 
Projet d’Institut Hospitalo-universitaire de Protection et remplacement des organes coordonné par les HCL

Le projet OPeRa (Organ ProtEction & ReplAcement) vise à créer un centre d’excellence, de niveau international, centré sur la protection et le remplacement des organes. Les pathologies liées à la destruction des tissus et la défaillance des organes (pathologies telles que cardio-vasculaire, obésité, diabète, inflammation, pouvant conduire à la transplantation) sont la 2ème cause de mortalité dans le monde, et ont un impact économique très lourd.
L’épidémiologie des facteurs liés à ces pathologies, associée au vieillissement, annonce une aggravation majeure. On constate aujourd’hui que certains facteurs, notamment d’organisation, limitent la progression des connaissances.  Le projet s’appuie sur ces constats et fait le pari que le rassemblement au sein de l’IHU d’équipes d’excellence de l’Université, des EPST, et des équipes cliniques (370 médecins, 1 000 soignants, 800 lits d’hospitalisation) du CHU de Lyon, travaillant dans tous les domaines médicaux liés à ces pathologies, créera les conditions d’une recherche interactive, dynamique et innovante, autour d’une Plateforme Translationnelle en interface étroite avec les nombreux partenaires industriels des domaines de l’agro-alimentaire, de la pharmacie et des biotechnologies.
La Fondation de Coopération Scientifique créée donnera la souplesse et la réactivité nécessaires à une gestion dynamique. Par son approche nouvelle, son ouverture volontariste au partenariat industriel dans le cadre de relations plus directes, son environnement économique et scientifique très fort, l’IHU OPeRa sera à même de créer une plus-value scientifique avec des retombées directes pour les patients et leur prise en charge.

Responsable scientifique : Professeur Michel Ovize
, Hospices Civils de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1

Projet d’Institut hospitalo-universitaire cerveau et santé mentale  coordonné par le PRES de Lyon et les HCL

L’urgence de proposer des solutions adaptées au handicap et à la dépendance des patients souffrant de maladies mentales est au coeur de la feuille de route du projet d’IHU Cerveau et Santé Mentale (CESAME). Face au poids croissant que représentent les maladies mentales dans notre société (1 personne sur 3 est frappée d’une pathologie en lien direct ou indirect avec le cerveau et un poids économique évalué à 390 milliards d’euros en 2005 à l’échelle européenne), il y a urgence à créer un Pôle d’excellence qui réunit les maladies neurologiques et maladies psychiatriques sous une même bannière. Fédérant l’ensemble des compétences (psychiatrie, neurologie, psychologie, pédiatrie, gériatrie, sociologie et économie de la santé…), la démarche de CESAME souhaite ouvrir de nouvelles voies thérapeutiques dans une perspective d’utilité directe au patient. Le projet s’appuie sur des
compétences internationalement reconnues et diversifiées. Il revendique un rapprochement entre les connaissances du cerveau, les maladies cérébrales et les activités mentales opérant ainsi une réelle ouverture des Neurosciences à la Santé mentale et à la Société. Grâce aux soutiens académique, hospitalier et industriel, le projet CESAME dispose de tous les atouts pour la création à Lyon d’un pôle d’excellence hospitalo-universitaire apte à développer des thérapies innovantes rapidement transférables vers la pratique médicale. Il fédère d’ores et déjà un tissu industriel désireux de s’associer à sa démarche de valorisation économique.

Responsable scientifique : Professeur François Mauguiere
, Hospices Civils de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1

Paris (AP-HP) – 2

Projet d’Institut hospitalo-universitaire hématologie Saint-Louis coordonné par l’université Paris-Diderot

L’hématologie est une discipline mixte, phare de l’innovation médicale, irriguant les progrès en cancérologie, en pathologies vasculaires et inflammatoires (« premières » majeures telles que traitements individualisés, greffe de moelle). Les besoins de santé sont en expansion avec des défis liés au vieillissement (forte incidence des hémopathies chez les sujets âgés).

Responsable scientifique : Pr François Sigaux
, Directeur de l’Institut universitaire d’Hématologie – Hôpital Saint-Louis

Projet d’Institut hospitalo-universitaire Handicap Mental Excellence (HandiMedEx) coordonné par l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) et l’hôpital Raymond Poincaré (AP-HP)

L’objectif est de rassembler dans un centre d’excellence européen des chercheurs spécialisés dans le domaine du handicap moteur et neurologique. Les différents thèmes traités dans ce projet touchent toutes les complications médicales qui affectent les patients handicapés (dysfonctions urinaire, respiratoire, sexuelle ; maladies musculaires ; complications nutritionnelles et métaboliques ; douleurs etc.). L’hôpital Raymond Poincaré est le plus grand centre médico-chirurgical en France prenant en charge l’évaluation, la rééducation et le soin de patients adultes et enfants handicapés.

Responsable scientifique: Pr Frédéric Lofaso
, Chef du Service des Explorations Fonctionnelles – Hôpital Raymond Poincaré

Institut de médecine personnalisée du cancer (Institut Gustave Roussy, Paris)  – Hors périmètre des CHU

6 IHU non retenus relèvent du périmètre des CHU**

Grenoble – 1
Projet d’Institut Hospitalo-universitaire sur la Nanomédecine

Le CHU de Grenoble a présenté, dans le cadre des investissements d’avenir, un projet d’institut hospitalo-universitaire (IHU) intitulé Minamed, sur la micronanomédecine technologiquement ciblée. Ce projet est porté par le CHU en lien avec le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) à Grenoble, l’Université Joseph-Fourier et le pôle de compétitivité Minalogic. 
Alors qu’ont déjà été créées à Grenoble les plates-formes d’innovation médicale AIM (Augmented Interventions in Medicine) et CLINATEC dont le but est « d’accélérer l’innovation technologique" », Minamed constitue l’étape suivante avec pour objectif la diffusion de ces innovations dans la pratique.           
Le projet Minamed cible plusieurs segments de marché à forte valeur ajoutée: les dispositifs médicaux implantables intelligents, ayant la "capacité à assurer la suppléance ou la thérapie de façon contrôlée", les gestes chirurgicaux assistés par ordinateur et les techniques d’acquisition et de traitement d’informations multimodales.                                           
Fort de compétences internationalement reconnues à Grenoble dans le champ des micronanotechnologies et de l’informatique de santé, l’ambition du projet est de développer des thérapies technologiquement ciblées qui devraient à terme modifier les pratiques médicales, voire les révolutionner, en les rendant plus personnalisées, en ciblant plus tôt et de façon moins lésionnelle les processus pathologiques".          
Le projet s’articule autour de trois thématiques. La première est l’acquisition et l’utilisation d’informations multimodales (imagerie, biomarqueurs in situ…) qui sont saisies in situ et interprétées pendant l’intervention chirurgicale. Cela repose sur une base de données pré et intra-opératoires obtenues par scanner, IRM, potentiels électriques…      
En interaction avec cette première thématique, la deuxième porte sur le guidage du geste interventionnel. "Le traitement efficace des données multimodales permet l’optimisation de la planification et de l’exécution de l’intervention, via la robotique médicale ou la navigation chirurgicale, améliorant ainsi le rapport efficacité/morbidité".  
La troisième thématique est centrée sur les nanotechnologies implantées optimisées, pour la neurostimulation, avec la capacité d’utiliser la télémétrie pour paramétrer l’implant, ou la délivrance de médicaments…       
L’ambition du projet d’IHU est d’accélérer et de valoriser l’innovation technologique au bénéfice du patient, du praticien et des établissements de santé dans les meilleures conditions de sécurité.
Une de ses grandes missions sera de "créer des consortiums de recherche associant médecins, développeurs de technologies et entreprises sur un site unique". La preuve de concept et le transfert aux premiers patients seront effectués "par des sites de validation dédiés, ouverts à la recherche publique et privée", en mettant à disposition "une chaîne d’investigation multimodale associant la biologie, l’imagerie et l’informatique médicale permettant d’adapter à façon les technologies".        
L’objectif sera également de "favoriser le développement d’offres de compétences et de services associés de haut niveau (protocole d’essais cliniques, réglementations, éthique…)", et de proposer des formations pour les étudiants, médecins et professionnels de santé.
Le projet dispose d’ un budget de 113 millions d’euros, avec un niveau de soutien demandé dans le cadre du dossier déposé à l’Agence nationale de la recherche (ANR) d’environ 60%.         

Responsable scientifique : Professeur Claude Feuerstein
, directeur de l’Institut des Neurosciences de Grenoble

Lille – 1
Projet d’Institut Hospitalo-universitaire de médecine personnalisée

Le programme Neximed, candidat au label « Institut Hospitalo-Universitaire » est soutenu conjointement par le PRES Lille Nord de France, l’Université de Lille II, le C.H.R.U de Lille, l’Institut Pasteur de Lille et le pôle Nutrition Santé Longévité, ambitionne de placer Lille, sa région et plus largement la France dans le peloton de tête de la recherche sur le suivi et l’évaluation de la Médecine Personnalisée.
L’objectif principal de Neximed sera de vérifier l’efficacité et l’utilité des outils diagnostiques et thérapeutiques issus de la médecine personnalisée dans le but d’améliorer l’efficacité et l’innocuité du traitement médical que reçoit chaque patient. L’objectif est donc d’éviter l’accumulation de traitements inefficaces et coûteux ainsi que la survenue d’effets secondaires indésirables grâce à une meilleure stratification des patients et individualisation du traitement.
Une évaluation de la dimension médico-économique et sociétale de la médecine personnalisée constituera l’une thématique de recherche  initiée par Neximed. Cette évaluation s’attachera à étudier l’impact de la médecine personnalisée sur l’efficience du système de santé, les politiques de réglementation et les stratégies de R&D, les pratiques des professionnels de santé et leur responsabilité, les systèmes d’information et enfin la dimension éthique.
La Fondation Neximed s’intéressera en priorité aux pathologies chroniques et coûteuses que sont le Diabète, la Maladie d’Alzheimer et les Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI), pour lesquelles la recherche lilloise est internationalement reconnue au plus haut niveau et pour lesquelles l’impact des outils relevant de la médecine personnalisée n’a pas encore été étudié.
Cette fondation a obtenu de nombreux soutiens de la part d’entreprises de la pharmacie, du diagnostic, de l’informatique de santé et de la nutrition.

Responsable scientifique : Professeur Philippe Amouyel, professeur d’épidémiologie au CHRU de Lille, directeur général de l’Institut Pasteur de Lille.

Montpellier – Nîmes – 1
Projet d’Institut Hospitalo-universitaire Maladies Chroniques

La Région Languedoc-Roussillon, les CHU de Montpellier et de Nîmes et l’Université Montpellier-1  se sont unis pour prévenir et traiter les Maladies chroniques. Une Fondation est en cours de constitution pour piloter la mobilisation de multiples partenaires face au défi qu’elles représentent : 86 % de mortalité, 9,7 millions d’Affection Longue Durée qui représentent les ¾ des dépenses de santé, en augmentation de 6,5 % par an.
L’axe 1 porte sur la compréhension des mécanismes au traitement de la maladie chronique, le rôle de la micro-inflammation.
L’axe 2 vise la  modélisation des facteurs prédictifs et diagnostiques du passage à la chronicité, l’accompagnement du patient (télé-assistance, télé-médecine…) et l’éducation thérapeutique.
L’axe 3 est économique. Le Languedoc-Roussillon pourra expérimenter un modèle de financement "populationnel" fondé sur des forfaits attribués à des praticiens de ville puis à des professionnels agissant en réseau. 

Responsable scientifique : Professeur Jean Bousquet
, pneumo-allergologue, CHU de Montpellier

Nancy – 1
Projet d’Institut Hospitalo-universitaire Ingénierie Diagnostique par Biomarqueurs et Imagerie 

L’IHU de Nancy se situe dans le domaine de la médecine personnalisée, qui représente un enjeu majeur pour les vingt prochaines années.
Son objectif est de développer des stratégies de diagnostic, de pronostic et de suivi thérapeutique,  en utilisant de multiple bio marqueurs, ainsi que  l’imagerie,  principalement dans les pathologies cardio-vasculaires et arthrose qui relèvent du domaine d’excellence du CHU de Nancy,  tant en recherche expérimentale que sur l’homme. Ces pathologies présentent la particularité d’avoir des incidences croissantes et sont souvent associées en raison de facteurs de risque communs, tels le vieillissement et l’obésité. Avec le domaine du cancer et celui des maladies neurologiques, elles constituent le principal déterminant de la morbi-mortalité et des dépenses de santé dans les pays industrialisés.
L’application d’un programme d’innovation diagnostique multiparamétrique aux principales maladies cardiovasculaires et arthrose doit permettre  de considérer chaque individu comme un être unique, de manière à ce qu’il puisse bénéficier de stratégies de prise en charge spécifiques, adaptées en fonction de son âge, de ses caractéristiques génétiques et métaboliques, et de facteurs nutritionnels et environnementaux propres.

Responsable scientifique : Professeur Pierre-Yves Marie
, président de la délégation à la recherche clinique et à l’innovation, vice-président recherche du directoire du CHU de Nancy

Paris – 1

Projet d’Institut hospitalo-universitaire Foie coordonné par Paris-Sud

L’objectif de l’IHU sera de stimuler, dans un contexte clinique et de recherche académique d’excellence, une approche transversale entre chercheurs et cliniciens afin de mieux comprendre les maladies du foie de l’adulte et de l’enfant et d’accélérer le passage de la recherche au traitement afin d’améliorer significativement la prise en charge des maladies du foie. Ces maladies ne cessent de croître à travers le monde avec les épidémies d’hépatites virales, le développement des cancers du foie et la très forte prévalence des maladies hépatiques dues à la consommation chronique d’alcool. L’ensemble des thématiques de recherche de ces unités est centré autour des maladies du foie, de la production et manipulation des cellules souches et des mécanismes de carcinogenèse hépatique.

Responsable scientifique : Pr Didier Samuel
, Praticien Responsable du Pôle Foie-Cancer – Hôpital Paul Brousse

Toulouse – 1
Institut Hospitalo-universitaire des Sciences du Vieillissement  

Le CHU de Toulouse, l’Université Paul Sabatier, le PRES Université de Toulouse et l’Inserm Midi Pyrénées se sont unis au sein du projet d’IHU des Sciences du Vieillissement et de Prévention de la dépendance dont l’objectif principal est de retarder l’entrée dans la dépendance. De la proximité quotidienne à la recherche en laboratoire, du domicile à l’établissement, tous les acteurs de la chaîne de soins mettent leurs compétences au profit de la recherche d’excellence dans l’intérêt des personnes âgées. Soutenu par les collectivités locales et de nombreux industriels, ce projet d’IHU bénéficie également  de l’investissement de chercheurs internationaux qui viennent rejoindre les équipes toulousaines. Ce regroupement de forces et d’expertises unique doit permettre de parvenir à des progrès scientifiques significatifs. Une réponse au défi pour notre société que représente le vieillissement de la population, www.ensembleprevenonsladependance.fr
Responsable scientifique : Professeur Bruno Vellas, Président de la société mondiale de gériatrie et de gérontologie, coordinateur du pôle gériatrie-gérontologie du CHU de Toulouse et responsable du gérontopôle.

*Affectation des 850 millions
Les 6 lauréats remportent 350 millions d’euros environ, les 6 prometteurs 35 millions d’euros = 385 millions. Somme obtenue en plaçant 680 millions d’euros qui rapporteront 215 millions d’intérêts sur une dizaine d’années. A ce placement s’ajoutent 170 millions directement utilisables. Les 850 millions d’euros représentent l’addition des 680 millions d’euros placés + les 170 millions.
Répartition de la dotation aux 6 IHU
Institut de rythmologie et modélisation cardiaque "LIRYC " (Bordeaux) : 45 millions d’euros
Institut sur les maladies infectieuses et tropicales "Polmit" (Marseille)  : 73,2 millions d’euros
Institut hospitalo-universitaire de neurosciences translationnelles (Paris) : 55 millions d’euros
Institut des maladies génétiques "Imagine" (Paris) : 64,26 millions d’euros
Institut hospitalo-universitaire de cardiologie-métabolisme-nutrition "ICAN"  (Paris) : 45 millions d’euros
Institut de chirurgie mini-invasive guidée par l’image "MIX-Surg"  (Strasbourg): 67,3 millions d’euros

** 1 IHU ne relève pas du périmètre des CHU :
–  Des sens pour toute la vie  coordonné par la fondation Voir et entendre 

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Décrite pour la première fois dans An Essay on the Shaking Palsy (1817) par James Parkinson, un médecin anglais, la maladie de Parkinson, mentionnée souvent en abrégé « Parkinson », est une maladie neurodégénérative irréversible d’évolution lente. La maladie s’installe ainsi au cours d’une longue phase asymptomatique de plusieurs années. Les premiers symptômes ne se font en effet ressentir que lorsque 50 à 70% des neurones dopaminergiques du cerveau sont détruits. Ils se déclarent essentiellement progressivement sous la forme d’un tremblement de repos, d’un ralentissement des mouvements et d’une raideur musculaire. Néanmoins, de nombreux troubles moteurs et non moteurs peuvent s’ajouter à la liste, devenant de réels handicaps dans le quotidien de ceux qui la subissent.

Voici comment le CHU de Rennes agit pour contrer Parkinson

Ce jeudi 11 avril a lieu la Journée internationale de la maladie de Parkinson. L’occasion pour les CHU de valoriser leur implication sur ce sujet, notamment à travers les Centres Experts Parkinson (CEP) affiliés. Le Centre Hospitalier Universitaire de Rennes ne manque pas à l’appel, mettant en valeur des actions qui garantissent à la fois une offre diagnostique simplifiée et une prise en charge multidisciplinaire, adaptée au profil de chaque patient.

L’IHU toulousain dédié au vieillissement officiellement lancé

L’Institut Hospitalo-Universitaire HealthAge a officiellement été lancé le 2 avril à Toulouse. Porté par le CHU, l’Inserm et l’Université Toulouse III – Paul Sabatier, cet IHU, le seul exclusivement dédié au vieillissement en France, se donne pour ambition de contribuer au vieillissement en bonne santé des populations et de devenir le centre de référence européen en Géroscience.

Un patient Parkinsonien entreprend le tour du monde à la voile 

Le 10 septembre dernier a retenti le “top départ” des quatorze monocoques participant à l’Ocean Globe Race 2023, une course à voile en équipage autour du monde. A bord du voilier Neptune, deux personnages : le Dr Tanneguy Raffray, ophtalmologue à la retraite, et Bertrand Delhom, ancien moniteur de voile atteint de la maladie de Parkinson. Leur aventure, jalonnée de nombreux défis, est suivie de près par plusieurs professionnels de santé du CHU de Rennes, dont l’avis est à entendre dans le podcast “Qui ose vivra !”